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#Singapour

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Par contraste avec sa réputation de centre économique prospère, les défenseur-ses des droits humains (DDH) à Singapour sont la cible de poursuites judiciaires, amendes, arrestations, détentions et interdictions de voyager à cause de leur travail légitime. Singapour possède une législation extrêmement stricte en matière de diffamation; selon cette loi, les personnes indirectement impliquées, telles que les imprimeurs et les marchands de presse, peuvent aussi être poursuivies. Chee Soon Juan, leader du Singapore Democratic Party et ardent défenseur de la liberté d’expression a fait faillite après de nombreuses affaires intentées contre lui pour diffamation par les ministres du pays. Actuellement il n’est pas autorisé à se présenter à un poste public ni à quitter le pays. Le Speaker’s Corner (coin de ceux qui parlent), reste l’unique espace dans cette cité-État où la liberté d’expression peut s’exercer librement.

En juin 2012,le Singaporeans for Democracy (SFD), un réseau de la société civile composé de DDH indépendants, a décidé de se dissoudre en raison de la pression continue et des règles lourdes relatives à leurs activités; la police refusait notamment de le laisser organiser un défilé pour la Journée internationale des droits humains. Singapour n’a pas accepté de recevoir la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseur-ses des droits humains. Deux demandes ont été déposées, en 2002 et 2004. Lors de l’Examen périodique universel en 2011, Singapour a répondu négativement à une recommandation de la République Tchèque, qui conseillait au pays de recevoir la Rapporteuse spéciale.